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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

dimanche 16 octobre 2016

A.B.C. contre Poirot d'Agatha Christie

Il me fallait lire un bon bouquin pour me remettre des lectures bancales précédentes... Et c'est chose faite grâce à Agatha Christie !



Quatrième de Couverture
La lettre est arrivée par la poste. Manifestement, l’auteur – un inconnu qui signe ABC – est un peu agacé par l’insupportable fatuité d’Hercule Poirot : « Monsieur le malin, l’énigme que vous aurez à résoudre vous donnera du fil à retordre. Cela se passera le 21 à Andover… »
Poirot qui a décidé de ne s’occuper désormais que de « la crème des crimes » n’a plus qu’à attendre. Et le jour dit, à Andover, le crime a lieu ; mais la victime en est une modeste buraliste, assassinée tout bonnement dans sa boutique, et tout semble accuser le mari, ivrogne notoire et homme violent.
Mais rien n’est jamais si simple. Et d’abord, qui est ce mystérieux ABC ?

Mon avis
Le capitaine Hastings est en Angleterre pour six mois, le temps de régler quelques affaires. Evidemment, il espère pouvoir occuper son temps avec son ami Hercule Poirot : une enquête abracadabrante serait parfaite pour cela. Et son vœu est exaucé quand Hercule Poirot reçoit une mystérieuse lettre. La série de meurtres sur laquelle ils enquêtent est étrange, déroutante. Rien ne relie les victimes, aucune logique dans le mode opératoire ou la victimologie ne transparait. De quoi ravir Poirot et Hastings, pour sûr !

A.B.C. contre Poirot est mon tout premier Agatha Christie et je dois dire que je suis ravie d’avoir enfin poussé la porte de son univers. Elle dépose çà et là des éléments clés pour l’enquête qu’on ne retient pas immédiatement, comme ses personnages. Nous avons en main toutes les informations qui s’offrent à nos enquêteurs et nous essayons de les assembler sans jamais réussir à trouver l’exacte combinaison. J’ai réellement apprécié découvrir des indices, douter sur certains points mais sans jamais toucher du doigt la vérité : je me suis triturer les méninges, je me posais les bonnes questions mais je ne trouvais pas les bonnes réponses. C’est terriblement plaisant de se laisser complètement surprendre à la fin, une fois le voile levé. L’explication était un peu tirée par les cheveux mais, clairement, elle n’était pas incohérente avec tout ce qu’on pouvait lire de l’enquête : certains ouvrages policiers cherchent à surprendre avec des explications sortis de nulle part. Chez Agatha Christie, l’explication est alambiquée mais elle est parfaitement en accord avec tous les éléments disséminés au cœur des pages du livre.

J’ai particulièrement apprécié l’humour mi-anglais, mi-belge et les personnages. Poirot est un comique, à sa manière. Si ses blagues ne font pas toujours rire ses interlocuteurs, cela ne semble pas le déstabiliser le moins du monde et c’est ce que j’aime chez lui. Hastings joue parfaitement son rôle : le type qui cherche à assembler les éléments entre eux, sur qui Poirot a toujours trois tours d’avance et qui ne comprend pas toujours où son ami veut en venir. Hastings, c’est nous : le lecteur qui essaie de démêler le vrai du faux, qui touche du doigt la solution sans parvenir à tout relier et qui a besoin de l’esprit aiguisé de Poirot pour enfin comprendre le pourquoi du comment. C’est très habile de la part d’Agatha Christie de nous faire fusionner avec son narrateur. N’étant pas une habituée du genre policier, je ne sais pas si cette méthode se pratique beaucoup mais je n’en ai pas eu l’impression dans les quelques ouvrages du genre que j’ai lus.

Enfin, le style d’Agatha Christie est juste parfait pour l’histoire. J’ai juste eu un peu de mal vers la moitié de l’histoire avec les répétitions incessantes sur le profil supposé du tueur. Les choses sont répétées inlassablement. Ces répétitions font intégralement partie de l’enquête et elles ont eu l’effet escompté : fatiguer le lecteur sur ce profil pour le forcer à voir plus loin. Au final, c’est un point négatif qui est en fait positif. Du grand art.

J’ai enfin pu comprendre pourquoi Agatha Christie était aussi célèbre dans le milieu du roman policier et pourquoi ses bouquins se sont vendus à millions à travers le monde. Il est certain que je ne m’arrêterai pas à cette enquête et que je pousserai la porte d’autres mystères.

mardi 11 octobre 2016

La 5e Vague, Tome 3 : La dernière étoile de Rick Yancey

J'ai enfin terminé la trilogie La 5e Vague de Rick Yancey. Le bilan est assez moche, je l'avoue. Je crois que je vais attendre avant de me relancer dans un livre jeunesse/young adult à succès parce que, franchement, en ce moment, ce n'est pas brillant...



Quatrième de Couverture
1re vague : Extinction des feux.
2e vague : Déferlante.
3e vague : Pandémie.
4e vague : Silence.
À l'aube de la 5e vague...

Ils sont parmi nous. Ils sont dans leur vaisseau. Ils sont nulle part.
Ils veulent la Terre. Ils veulent qu'elle nous revienne.
Ils sont venus nous exterminer. Ils sont venus nous sauver...

Cassie a été trahie. Ringer aussi. Et Zombie. Et Nugget. Et les 7,5 milliards d'humains qui peuplaient notre planète. Trahis d'abord par les Autres, et maintenant par eux-mêmes.
En ces derniers jours, les rares survivants sur Terre se retrouvent confrontés au dilemme ultime : sauver leur peau... ou sauver ce qui les rend humains.

Mon avis
La fin arrive, la 5e Vague se prépare, ce n’est qu’une question de jours, quatre exactement. Dans quatre jours, les soldats déferleront sur la Terre pour exterminer les derniers résistants. Les bombes raseront les villes, l’Humanité prendra fin. Mais en quatre jours, de nombreuses choses peuvent se passer…

Ce troisième et dernier tome est à la hauteur du second tome : une cacophonie de n’importe quoi, peut-être même plus encore. L’intrigue devient si tortueuse qu’on ne comprend plus rien, même à la fin. Le but final, on le saisit, les moyens, aussi. Mais le tout ? Les Autres ? La vérité ? Rien n’est clair et ce n’est pas un bon effet de style : le lecteur est perdu et décroche. Franchement, il y avait un grand potentiel dans cette histoire, de belles choses pouvaient être faites mais c’est un échec à mes yeux. On sent le problème : l’auteur a bâclé son background pour aller plus vite. Il s’est complètement détaché d’un semblant de cohérence pour atteindre son but et c’est franchement dommage. Comment supposer, qu’encore une fois, l’histoire ne peut que se dénouer sur le sol américain ? A aucun moment on ne parle du reste du monde. Cela pourrait passer si tout l’espoir du monde ne reposait pas entre les mains d’une poignée de gosses perdus aux USA. Et ça, ça m’enquiquine au plus haut point : une héroïne banale, qui n’a pour elle que son humanité, c’est chouette, mais supposer que c’est juste cette fille qui peut tout résoudre… A croire qu’ailleurs dans le monde, on ne pouvait pas avoir d’autres personnes lambdas pour se battre, encore et encore. C’est cet égocentrisme américain, cette capacité à toujours se placer au cœur d’une histoire, quelle qu’elle soit et à résoudre les problèmes qui finit par m’écoeurer et qui écorche plus encore la saga.

Les personnages m’ont encore plus fatiguée que dans les tomes précédents. Plus stéréotypés encore, à l’écoeurement, là aussi. Le stéréotype était bien au début : après tout, on est face à des gosses, des jeunes qui vivent des horreurs et en faire des clichés permettait de mieux saisir l’impact de tout ça. Mais dans ce tome, on atteint le point de non-retour. Ringer, la machine trop douée, Cassie, l’américaine blonde insipide qui représente toute l’humanité, Zombie, le chevalier qui ne survit que pour racheter ses fautes passées, Sam, le petit garçon complètement conditionné et qui fait ce qu’on veut de lui… Trop, c’’est trop, et je ne parlerai pas d’Evan parce que c’est carrément pire. Soyons sérieux.

Plus encore dans ce tome, j’ai trouvé le style de l’auteur insupportable. J’ai encore du mal à saisir comment on peut publier un livre dont le style devrait être travaillé, amélioré. C’est n’importe quoi. Les descriptions d’actions sont ennuyeuses, si floues qu’elles perdent le lecteur. Mais le pire reste Cassie : au début, dans le tout premier tome, il était clair qu’on suivait son journal intime. Puis quand elle n’a plus été seule, j’ai supposé que le journal était laissé de côté pour passer à une narration différente. Et en fait, non. Dans ce troisième tome, on nous rappelle que Cassie tient encore son journal sauf que… C’est totalement mal amené. Il n’y a aucune distinction dans la mise en forme, la description ou même le point de vue narratif qui nous permet de savoir ce qu’il en est. C’est mauvais. Et clairement mal fait. Et ça ne fait que rappeler que l’auteur aurait pu et surtout dû mieux faire. Mais peut-on l’en blâmer ? Si sa maison d’édition a publié le livre tel quel, c’est sûrement parce que rien ne servait de faire mieux puisque les lecteurs achèteraient quand même le livre. Bonnes poires à fric que nous sommes…

Finalement, pour réussir à aller au bout de ma lecture, j’ai laissé de côté l’intrigue et les personnages. J’ai tout abandonné. Je lisais avec un tel détachement que j’ai pu finir ma lecture positivement : en me raccrochant uniquement au message ultime du livre. En oubliant les personnages, le pourquoi du comment et en ne m’intéressant qu’au discours final, j’ai pu tirer profit de ma lecture. Et je vous conseille d’en faire de même si vous comptez aller au bout : concentrez-vous uniquement sur le message d’espoir, sur la description de ce qui fait l’Humanité, sur le fait qu’au fond, c’est réconfortant de se dire qu’un peu d’altruisme peut sauver le monde, ou lui donner au moins un peu de sursis. Surtout par les temps qui courent.

Ainsi, se plonger dans La 5e Vague est possible en faisant abstraction du livre pour se concentrer uniquement sur son message… C’est bête parce que le monde du livre semble oublier une chose essentielle : il existe des auteurs qui, en plus du message, nous offrent un réel plaisir intellectuel à la lecture.

vendredi 7 octobre 2016

Le Blog du Moment : Bibliblog

C'est le retour de la rubrique Le Blog du Moment, où je partage avec vous les blogs sympathiques que je trouve sur la toile !


Bibliblog est un blog mélangeant littérature et voyage. En effet, Sandra fait la part belle à ses deux grandes passions dans la vie et c'est toujours un réel plaisir de naviguer entre ces deux grands thèmes. Son blog est bien construit et il existe même un petit tutoriel pour comprendre tout son fonctionnement. Une vraie pépite que je vous conseille de découvrir au plus vite !

Enjoy it !

jeudi 6 octobre 2016

La Petite fêlée aux allumettes de Nadine Monfils

J'ai découvert Nadine Monfils avec La vieille qui voulait tuer le bon dieu que j'avais adoré. J'ai replongé pour le Challenge A&M Vide ta PAL.



Quatrième de Couverture
Une nuit, dans les rues de Pandore, Nake tombe sur un sale type qui la séquestre. Elle réussit pourtant à s’échapper et se réfugie chez sa grand-mère, une charmante vieille dame qui l’a élevée à la mort de sa mère en la nourrissant de contes de fées pour la protéger des horreurs du monde. Mais la jeune fille la retrouve morte au pied de son lit, une boîte d’allumettes nichée dans le creux de sa main. Nake s’en empare comme un précieux talisman, ayant toujours en mémoire l’histoire de La Petite Fille aux allumettes qui a tant bercé son enfance. Désemparée et seule, elle se met en quête de retrouver son père, disparu à sa naissance. Mais en fouillant dans les affaires de sa grand-mère à la recherche d'indices, Nake déniche de terrifiants secrets de famille. La vieille dame lui a-t-elle menti tout au long de sa vie ou est-elle victime d’un complot ? Que dire aussi de cette vision affreuse qui la bouleverse à chaque fois qu’elle craque une allumette, celle du cadavre d’une fillette déguisée en Blanche Neige ? Mais le pire est à venir lorsque, le lendemain, elle découvre dans le journal la photo de la même petite fille, sauvagement assassinée.

L’inspecteur Cooper et son coéquipier Michou, flic le jour travelo la nuit, vont mener l’enquête avec l’aide inattendue de mémé Cornemuse, l’infernale punaise sans scrupules qui lit dans les lignes de son tricot et voue un culte à Jean-Claude Van Damne…

Mon avis
Nadine Monfils nous entraine une nouvelle fois dans une histoire loufoque avec des personnages plus timbrés les uns que les autres. Mais, cette fois-ci, je n’ai absolument rien compris à l’intrigue. Dans La vieille qui voulait tuer le bon dieu, j’avais réussi à suivre l’intrigue et j’avais surtout pris un pied d’enfer. Là, avec ce roman, j’ai très vite perdu le fil de l’intrigue, impossible de comprendre ou même, finalement, d’avoir envie d’essayer de comprendre. La touche de fantastique m’a surprise et perdue à la fois : le décalage créé entre l’intrigue principale et les aventures de Mémé Cornemuse a été le gros point faible de ma lecture. Finalement, j’ai eu l’impression d’alterner entre deux livres complètement différents tout au long de ma lecture et c’est assez perturbant.

Concernant l’humour, il est toujours présent, évidemment. Il ne peut pas plaire à tout le monde mais j’y adhère. Seulement, là aussi, j’ai été moins emballée que lors de ma première lecture de Nadine Monfils. Le grivois et l’exagération sont les maîtres mots de l’auteur mais là, c’était inefficace par moment. Finalement, le côté déjanté de Mémé Cornemuse faisait moins naturel dans ce livre que dans La vieille qui voulait tuer le bon dieu.

La Petite fêlée aux allumettes est une petite déception, me faisant rire tout en m’agaçant par son côté fouillis. Je n’ai tellement rien compris que je ne sais même pas quoi ajouter de plus. A lire uniquement pour la délicieuse Mémé Cornemuse.

mercredi 5 octobre 2016

La Louve de Brocéliande, Tome 1 : La lai de Bisclavret de Lia Vilorë

Je vous propose aujourd'hui ma chronique pour un SP partagé par l'auteur.



Quatrième de Couverture
De nos jours en Bretagne, peu savent que la légendaire forêt de Brocéliande est le théâtre d’une guerre fratricide entre fées. Victime de fièvres inexplicables lors de la nouvelle et de la pleine lune, la lycéenne Hikira C. Bisclavret fait un jour la connaissance d’Éric Freinet. Un être ambigu qui la fascine et en qui elle trouve un ami inespéré. Éric et Hikira deviennent alors les cibles d’une marraine prête à tout pour les détruire. Une alliance est leur seul espoir de survie. Car découvrir la vérité derrière « Le lai du Bisclavret » ne sera pas sans payer le prix fort. Après tout, les Demoiselles sont aussi merveilleuses que terribles…

Férue de mythologie celtique mais aussi nordique nourrie par le travail de l’elficologue Pierre Dubois, passionnée d’Histoire et de littérature médiévale, et joueuse invétérée de jeux de rôles… Lia Vilorë a commencé dès le collège à écrire des histoires où le destin tragique la magie dangereuse et la féerie noire avaient la part belle.

Mon avis
Hikira Bisclavret estsouvent fiévreuse, mais à un point où un être humain ne devrait pas s’en sortir. Ses sens déraillent quand elle est dans cet état et rien ne peut la calmer. Hantée par des rêves étranges et le souvenir de sa mère morte dans d’étranges circonstances, elle tente de menée une vie normale malgré ses soucis de santé. Eric Freinet, arrivé récemment, devient alors son médecin. Le père d’Hikira, d’abord réticent, voit finalement en Eric la seule personne capable d’aider sa fille à qui il cache une terrible vérité : c’est sur elle que repose la protection de Brocéliande et l’équilibre de la guerre entre les Fées, ces êtres magiques qui sont la balance entre le bien et le mal sur le monde.

Lia Vilorë nous entraine au cœur d’une vieille légende qui entoure la mythique forêt de Brocéliande : celle du lai de Bisclavret de Marie de France. Elle fait de cette légende une histoire pleine de mystères et nous prouve une nouvelle fois qu’elle peut s’approprier des mythes pour en faire une histoire de fantasy actuelle.

Chaque personnage de l’histoire a son rôle à jouer, qu’il soit humain ou plus que ça : la guerre qui s’annonce n’est pas l’affaire que des êtres surnaturels. Hikira est une adolescente instable, complètement à part. Je n’ai pas réussi à m’attacher à elle et c’est sûrement parce qu’elle n’est qu’une marionnette durant la quasi-totalité du tome : c’est Eric qui tient la place la plus importante ici. Cela peut paraître étrange, déroutant, mais ça permet d’intégrer un tout nouvel univers à travers les yeux d’un personnage qui, comme nous, n’a normalement rien à voir avec des histoires surnaturelles. C’est un choix audacieux qui remplit son rôle. Malheureusement, cela empêche de voir en Hikira l’héroïne de l’histoire : ses émotions, ses pensées n’avaient finalement que peu d’intérêt à mes yeux. De plus, c’est une adolescente assez horripilante : son instabilité, ses répliques insolentes et son côté ignorant m’ont ennuyée. Heureusement, j’ai pris le parti de me focaliser uniquement sur l’histoire qui, elle, est riche. Eric est aussi antipathique mais pas de la même façon. Son assurance et son arrogance m’ont agacée mais de la bonne manière : j’aime quand c’est l’essence d’un personnage qui m’agace parce que, comme dans la vie, on n’apprécie pas tous les caractères. Un livre, c’est aussi ça : faire ressentir toutes sortes d’émotions au lecteur en fonction de qui il est.

Les relations entre les personnages ne m’ont pas totalement convaincue : c’est tout le problème d’un premier tome où il y a beaucoup d’informations à partager et une histoire à faire évoluer. Certains liens se créent trop vite à mon goût. J’aime quand les choses se font sur la durée et là, ce n’est pas le cas. Mais c’est un goût très personnel qui ne m’a pas empêchée d’apprécier le background du roman.
Le gros avantage de ce premier tome est de nous présenter une histoire qui n'est pas manichéenne ainsi qu'une autre vision du loup-garou, une vision qui nous évite - enfin - les banalités sur les malédictions vilaines et le côté maléfique de ces créatures.

Beaucoup de mes questions sont restées sans réponse mais j’ai eu suffisamment d’éléments à me mettre sous la dent pour avoir envie d’en savoir plus. Lia Vilorë est restée fidèle à la légende née de Marie de France tout en se l’appropriant pour en faire une histoire à elle. Le point fort de ce premier tome reste son histoire, quand, à mes yeux, le point faible vient des personnages auxquels je n’ai pas su m’attacher.
Je regrette de ne pas avoir retrouvé l’humour mordant de l’auteur que j’avais pu découvrir dans Vampires d’une nuit de printemps mais, soyons honnêtes, on ne peut pas toujours avoir une héroïne si haut perchée qu’elle est un sketch à elle toute seule (Lía Fáil, tu resteras toujours dans mon cœur).

Merci à Lia Vilorë pour m'avoir proposé de lire son ouvrage.

lundi 3 octobre 2016

Carnages de Maxime Chattam

Enfin une chronique pour une lecture toute fraîche ! Il s'agit d'une Lecture Commune A&M.



Quatrième de Couverture
"Harlem Est. 18 novembre. 8h28.
Ils sont tous là, dans le hall de l'entrée du lycée. Plus que quelques minutes avant le début des cours. Parmi les élèves, un adolescent prépare son arme. Le carnage peut commencer...
Quand l'inspecteur Lamar Gallineo arrive sur les lieux, c'est pour découvrir le cadavre du tueur qui a retourné son arme contre lui. L'affaire dépasse rapidement le fait divers : de nouvelles tueries ont lieu dans d'autres établissements.
Lamar doit à tout prix enrayer cette macabre épidémie. Mais les apparences sont trompeuses. Toujours."

Mon avis
Une tuerie de masse, dans un lycée de Harlem. L’adolescent responsable n’a pas de casier judiciaire, son acte reste incompris. Puis d’autres tueries suivent avec un même constat. Qu’est-ce qui peut motiver ces adolescents que rien ne relie à passer à l’acte ?

Carnages est la toute première œuvre de Maxime Chattam que je lis et cette lecture s’inscrit dans le cadre d’une lecture commune A&M. Un thriller sous forme de nouvelle me semblait être le parfait moyen de commencer : une lecture rapide sur un thème qui s’annonçait haletant. Malheureusement, je n’ai pas été conquise du tout. Dès le départ, le dénouement parait évident. Je n’ai pas été surprise une seule fois et je le regrette, surtout dans le cadre d’une nouvelle : j’aime me laisser surprendre et, surtout, tomber la tête la première dans la chute d’une nouvelle. Là, cela n’a pas été le cas. Pire, je ressors un peu blasée de ma lecture.

Où se situe le problème ? Le format, sûrement. La nouvelle n’est pas maîtrisée, l’écriture parait brouillonne. On sent facilement les effets recherchés par l’auteur : le champ lexical autour de l’action de manger au début de l’histoire pour montrer la haine dévorante qui enclenche les actes, les actions qui s’enchainent à une vitesse folle pour accélérer le rythme de l’histoire, dénoncer les idées reçues sur la nature des actes terroristes en ce début de siècle… Oui, on voit où veut en venir l’auteur mais c’est amené sans finesse, presque sans réelle réflexion. Certes, le thème de la nouvelle est violent, mais ce n’était pas une raison suffisante pour violenter le lecteur en lui donnant un brouillon à lire. Ou alors, je n’ai pas su apprécier le but du style abrupt utilisé : peut-être que c’était réellement pour accentuer la violence mais ça ne m’a pas plu.

Pour un premier Chattam, je suis assez déçue. Il était sur ma liste d’auteurs à découvrir et je pense me tourner vers un de ses romans la prochaine fois pour voir si son style ne me plait vraiment pas ou si c’est simplement que je n’aime pas sa façon d’aborder une nouvelle. Si je regrette de ne pas avoir aimé cette nouvelle, je ne regrette pas ma lecture. J’en attendais un peu trop, voilà tout.

samedi 1 octobre 2016

Les Combustibles d'Amélie Nothomb

Aujourd'hui, je vous présente mon tout premier Amélie Nothomb. Ma lecture date d'il y a plusieurs mois mais j'ai encore quelques restes.



Quatrième de Couverture
C'est la guerre et c'est l'hiver.
Deux hommes et une femme sont terrés dans un appartement. Combien de jours leur reste-t-il à vivre ? En attendant, il n'est plus interdit de révéler ses vraies passions. L'amour, le désir, l'intelligence résistent-ils au froid ? A-t-on le droit de consumer ses dernières forces à lire de la mauvaise littérature ? Enfin, à l'heure du choix ultime, quel livre est assez important pour ne pas être mis à l'épreuve du feu ?

Mon avis
Trois personnages sont confinés dans un appartement : Le Professeur (dont le nom n’est jamais cité), Daniel (l’assistant du Professeur) et Marina (amante de Daniel, jeune étudiante). Ils sont enfermés car, dehors, les bombes grondent et le froid de l’hiver se fait plus mordant chaque jour. L’appartement est dépeuplé, vidé de ses biens, chaque objet du quotidien qui peut s’enflammer a été jeté dans le poêle. Il ne reste plus que quelques combustibles : des chaises et une bibliothèque, celle du Professeur. Il va falloir faire un choix : prolonger sa vie de quelques jours en brûlant ce qu’il reste ou mourir de froid tout de suite ?

Les Combustibles est une pièce de théâtre courte, qui va directement à l’essentiel : à quel point l’Humanité peut-elle résister face à la guerre et la peur de mourir ? Et cette Humanité, c’est à travers la culture qu’elle s’exprime, à travers la littérature : tout ce qu’il reste en possession de nos personnages est une collection de livres. Seulement, ils meurent de froid et ils doivent se résoudre à évaluer l’importance d’un livre afin de savoir s’il peut brûler pour les réchauffer ou non. Le thème m’a tout de suite interpelée et c’est pour cela que j’ai choisi de lire cette pièce : quels seraient les livres que je chercherais à sauver à tout prix ? Car ils ne sont plus seulement matériels : la guerre fait rage et sauver un livre pourrait permettre de faire perdurer son enseignement.

Les personnages sont les incarnations de trois grandes tendances : le Professeur incarne cette élite intellectuelle qui juge la culture sur sa qualité et pas seulement sur ce qu’elle peut faire ressentir, Daniel qui malgré son instabilité sentimentale ne faillit jamais dans son amour pour la littérature et serait prêt à mourir pour elle et, enfin, Marina, qui incarne l’instinct de survie, la vie humaine prioritaire face à la connaissance. Ces trois entités s’affrontent tout au long de la pièce. Et l’instinct de survie finit par dominer, par entrainer dans son sillage les deux autres, pour prolonger un peu ces vies qui ne tiennent qu’à un fil.

La métaphore tissée à travers cette bibliothèque qu’il faut brûler est intéressante. On se prend au jeu, on se questionne sur l’intérêt de la connaissance humaine quand, finalement, tout s’effondre. La réflexion à laquelle nous pousse la pièce est finalement la partie la plus intéressante de cette lecture et ce qui m’a le plus plu. Après, la lecture en elle-même est agréable mais je n’ai pas été scotchée. Cette pièce est le premier ouvrage de Nothomb que je lis et il n’est pas suffisant, je pense, pour se faire un avis sur l’auteur. Le thème est intéressant, ce qu’il apporte aussi mais ce n’est pas fantastique. Je m’attendais à une explosion et finalement, ça a été une petite balade tranquille, sans être marquante. Je conseille cependant cette lecture car elle est rapide et parle à tous les amoureux des livres, quelle que soit leur tendance.