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Rambalh, c'est un pot pourri de mes lectures, un blog pour partager mes coups de coeur et de gueule. Rambalh signifie Bordel en Occitan et c'est un peu le cas de ce blog. Il est surtout né de mon besoin de garder une trace de mes lectures. Retrouvez-moi aussi sur Accros & Mordus de Lecture.

dimanche 18 octobre 2015

Les Mondes d'Ewilan, Tome 2 : L'Oeil d'Otolep de Pierre Bottero

Et encore une chronique pour le Challenge A&M Retour en enfance.



Quatrième de Couverture
Le brûleur arrivait sur eux à une vitesse hallucinante. Ellana encocha une flèche, Edwin tira son sabre, Salim son poignard. Le cœur serré par l'angoisse, Ewilan comprit pourtant qu'ils ne pourraient pas arrête le monstre. Elle se glissa dans l'Imagination.

Mon avis
Une chose demeure désormais certaine : les Alaviriens ne sont pas seuls, l'existance même d'Illian le prouve. Altan et Elicia sont envoyés en mission de l'autre côté de la Mer des Brumes pour établir le contact. La vie reprend son cours jusqu'à ce que l'Imagination soit une nouvelle fois perturbée. Une menace plus grande encore que le verrou Ts'liche semble planer sur le monde...

Comme toujours, c'est un bonheur de retrouver les personnages qui, malgré leurs obligations respectives, finissent toujours par s'engager sur la même voie. De nouveaux personnages apparaissent au milieu des anciens, comme Erylis que j'aime d'amour. Le chemin jusqu'à Valingaï est long et semé d'embûches, de réelles épreuves attendent encore nos personnages pour notre plus grand plaisir. Toujours sur sa route plus sombre, Bottero n'hésite pas à briser nos petits coeurs. L'histoire s'intensifie, les complots aussi et il est agréable de voir que, même chez un auteur jeunesse, tout n'est pas tout noir ou tout blanc. Eléa est un monstre mais elle n'est pas née monstrueuse. L'influence des épreuves de la vie sur les différents caractères est abordée et montre que ce sont les choix que nous faisons après les obstacles qui nous façonnent.

Des intrigues plus personnelles pour les personnages secondaires entrent en jeu : on pénètre un peu plus dans le monde des Marchombres pour mon plus grand bonheur !

Ce tome de transition annonce le fantastique final tant attendu ! Evidemment, Bottero facilite les choses pour son héroïne avec l'Oeil d'Otolep mais, en même temps, on ne peut lui en vouloir. Ewilan mérite de se battre à armes égales avec la force qui a pris d'assaut l'Imagination et les épreuves vécus par nos compagnons contrebalance ces petits raccourcis.

Encore un très bon tome nous plonge toujours plus loin dans l'univers exceptionnel né de l'imagination de Bottero.

J’ai lu ce livre dans le cadre du Challenge A&M Retour en enfance.

samedi 17 octobre 2015

Les Mondes d'Ewilan, Tome 1 : La Forêt des Captifs de Pierre Bottero

Je rattrape mon retard en chroniques notamment pour le Challenge A&M Retour en enfance.



Quatrième de Couverture
La raison d'Ewilan vacilla. Qui avait révélé son Don à l'Institution ? Qui était au courant qu'elle allait revenir et que son pas sur le côté la conduirait dans le parc à cet instant précis de la journée ? Que savaient les hommes qui l'avaient enlevée de l'Art du Dessin et de Gwendalavir ?

Mon avis
Après avoir permis à Gwendalavir de retrouver l'ensemble de ses capacités pour lutter contre les Raïs et les Ts'liches, Ewilan repart dans l'autre monde pour saluer les parents adoptifs de Mathieu et récolter des informations pour l'Académie. Accompagnée de Salim, son pas sur le côté les mène dans un parc qu'ils connaissent bien... Et c'est là qu'ils sont attaqués et qu'Ewilan est enlevée. Salim met tout en oeuvre pour la retrouver.

J'ai retrouvé avec joie l'univers d'Ewilan et ai été garéablement surprise par l'évolution de l'écriture de Pierre Bottero. Sa plume est plus poétique, plus précise aussi. Et, surtout, ce tome nous plonge dans une ambiance bien plus sombre que les tomes de la trilogie précédente : nos héros ont muri et l'écriture aussi. C'est agréable de sentir cette progression, surtout que la relecture de la première trilogie avait mis en évidence le côté facile et enfantin de l'histoire. Ici, les événements vécus par nos personnages paraissent plus durs, plus violents. En réalité, ils ont vécu des choses difficiles dans les tomes précédents mais c'est vraiment la nouvelle vision offerte par l'auteur qui change la donne. De plus, ce qu'il se passe dans la tête d'Ewilan, ce qu'elle traverse, est bien loin de ses réactions auxquelles on été habitués. Salim est merveilleux du début à la fin et on est, encore une fois, certains d'une chose : sans lui, Ewilan ne serait pas ce qu'elle est. Il est le ciment de cette fille au don exceptionnel. Il est ce liant sans qui elle ne pourrait tenir en une seule pièce.

De nouveaux thèmes sont abordés, bien plus liés à notre réalité qu'avant : la science pénètre dans l'univers du merveilleux et ce qu'on y découvre pousse la réflexion sur les limites éthiques.
De nouvelles perspectives s'ouvrent aussi dans l'univers de Pierre Bottero : de nouveaux dons existent, l'art du dessin n'est pas unique ! C'est la promesse d'une suite plus intense encore que la première trilogie.

Bien plus aboutie que la première trilogie, Les Mondes d'Ewilan s'annonce percutante et efficace.

J’ai lu ce livre dans le cadre du Challenge A&M Retour en enfance.

dimanche 4 octobre 2015

L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes de Karine Lambert

J'ai, comme d'habitude, des tas de chroniques en retard... Du coup je vais tenter de me mettre à jour rapidement sans publier mes avis par ordre de lecture.



Quatrième de Couverture
Cinq femmes d’âges et d’univers différents cohabitent dans un immeuble parisien. Elles ne veulent plus entendre parler d’amour et ont inventé une autre manière de vivre. L’arrivée d’une nouvelle locataire va bousculer leur équilibre. Juliette est séduite par l’atmosphère chaleureuse de cette ruche, à un détail près : l’entrée est interdite aux hommes. Va-t-elle faire vaciller les certitudes de ses voisines ou renoncer, elle aussi ? Ce roman vif et tendre oscille entre humour et gravité pour nous parler de la difficulté d’aimer, des choix existentiels, des fêlures des êtres humains et de leur soif de bonheur. On s’y sent bien.

Un roman féminin en diable et joliment désenchanté qui permet de comprendre les filles d’aujourd’hui… un peu. Figaro Madame

Un hymne à la vie. Femme actuelle

Prix Saga Café 2014 - Meilleur premier roman belge.

Mon avis
Juliette débarque dans un univers complètement décalé en prenant les clés de l'appartement d'une des locataires qui part pour une retraite en Asie. Dans cet immeuble, une poignée d'abeilles d'âges et d'horizons différents vivent sous le règne de leur reine, la propriétaire des lieux. Ici, juste une règle : aucun homme ne doit franchir le seuil de l'immeuble. Même les artisans appelés à la rescousse sont des femmes. Seul Jean-Pierre, le chat, est autorisé à fouler le sol des lieux. Les femmes, ici, ont renoncé aux hommes. Non seulement ils ne rentrent pas ici mais, en plus, ils n'ont même plus le droit de les atteindre. Elles se sont barricadés sous prétexte de ne plus souffrir. Pourtant, les souvenirs qui jalonnent leurs vies sont remplis par ces hommes dont elles disent ne plus vouloir. Juliette, elle, ne veut pas renoncer et cherche à comprendre comment ses voisines parviennent à résister.

La base de l'histoire est intéressante, elle annonce une trame originale et prometteuse. Chaque personnage a ses particularités, ses fêlures surtout. Malheureusement, la sauce ne prend pas. On ne comprend pas vraiment où se situe le fil conducteur, qu'elle est le but du livre. Il manque le liant, l'ingrédient qui donne la fluidité essentielle à un roman. La lecture est agréable mais sans plus. Les souvenirs prennent beaucoup de place et c'est appréciable, ils font le lien avec le présent et c'est ce présent qui est bien trop saccadé. J'ai apprécié ma lecture mais sans réel attachement. On passe un bon moment puis on oublie une fois les pages refermées. C'est ce qu'on attend d'un bouquin de gare et c'est d'ailleurs là où je l'ai acheté. Finalement, on pourrait dire qu'il tient ses promesses mais... est-ce une bonne chose ?

L'écriture est agréable mais, comme l'histoire, elle n'a rien d'inoubliable. Les personnages sont complexes en apparence mais ils auraient mérité plus d'attention de la part de l'auteur.

Au final, c'était peut-être le but : entrer superficiellement dans le quotidien de ces femmes pour donner au lecteur l'envie de creuser sans le lui permettre. Après tout, ici, le lecteur n'est qu'un voyeur qui n'a droit qu'à quelques passages de la vie de cet immeuble.

Je conseille ce roman aux adeptes des lectures sans prise de tête, qui ont besoin d'une lecture plus légère entre deux lectures passionnelles (la passion que l'on ressent en lisant une perle peut être épuisante parfois, non ?).